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Re: [escepticos] El libre albedrío... es química?



    María interesante artículo.
    Lo mejor de todo es que no solamente los hombres piensan según la
disposición de su cerebro sino que esta disposición se genera en base a
la experiencia vital y al aprendizaje que realiza cada individuo y que
es capaz incluso de generar y reorganizar determinadas sinapsis.
    Personalmente, no dudo ni por un instante que cualquier producción
humana es fruto de los procesos bioquímicos que se producen en nuestro
organismo y consiguientemente en nuestro cerebro. No obstante, me parece
demasiado optimista en eso de que "Nous résoudrons bientôt les paradoxes
de la motricité, de la mémoire, du langage, de la création même ! L'âme
n'a déjà plus d'existence, elle n'aura bientôt plus de secrets !" ¡Ojalá
fuese cierto! pero mucho me temo que en el campo de las neurociencias no
se ha hecho más que empezar (casi nada eso de conseguir averiguar como
se tansforman las células en base a la información que reciben).

Saludos escépticos desde Bilbao.-((;.¬D))))
Marco Tulio Cicerón-"Dubitando ad veritatem pervenimus"-
www.arp-sapc.org
http://www.elistas.net/foro/el_esceptico/alta
http://gargantua.blogalia.com/
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----- Mensaje original -----
De: "maria folco" <m.folco en terra.es>
Para: <escepticos en ccdis.dis.ulpgc.es>
Enviado: domingo, 05 de mayo de 2002 18:21
Asunto: [escepticos] El libre albedrío... es química?


El biólogo Jean Pierre Changeux acaba de publicar su nuevo libro
"l'homme de verité".

L'HOMME DE VÉRITÉ

Jean-Pierre CHANGEUX Comprendre les processus neurobiologiques
nécessaires à la conscience est une étape décisive pour la
compréhension de l'acquisition des connaissances. Ce qui paraît vrai
à quelqu'un ne l'est pas forcément aux yeux de quelqu'un d'autre, en
toute conscience.

Celui qui ment le sait, pas nécessairement celui qui reçoit le
message. Comment se fait-il que la capacité à dire le vrai soit un
trait propre à l'espèce humaine ?

Quelle est la relation qui peut exister entre des faits ou objets du
monde extérieur et des objets de pensée, des états intérieurs,
produits par notre cerveau ? Comment cet accord est-il possible ?
Comment s'établit-il ? Comment est-il mis à l'épreuve ? Comment
évolue-t-il ? Comment valider l'adéquation de nos connaissances à la
réalité du monde sinon en les communiquant par le langage et en les
soumettant à un débat critique ? N'est-ce pas là l'origine d'une
activité spécialisée que nos sociétés ont développée dans leur quête
de vérité : la science ?

Telles sont les grandes questions auxquelles Jean-Pierre Changeux, à
partir des données les plus récentes de la recherche sur le cerveau,
apporte un éclairage nouveau dans cet Homme de vérité.

Jean-Pierre Changeux est professeur au Collège de France et à
l'Institut Pasteur, membre de l'Académie des sciences. Outre L'Homme
neuronal, il a publié notamment Raison et Plaisir. Il est également
l'auteur, avec Alain Connes, de Matière à pensée et avec Paul Ric¦ur,
de La Nature et la Règle. Ce qui nous fait penser.

http://www.byd.com.ar/abr99criterio.htm
http://www.pasteur.fr/recherche/unites/neubiomol/
http://www.balzan.it/francais/pb2001/changeux/laudatio.htm
http://www.ucm.es/info/especulo/numero5/changeux.htm

__________

Os pego un artículo sobre su libro anterior, que quizá haya sido
traducido al español

LA NATURE ET LA REGLE Ce qui fait que nous pensons de Jean-Pierre
Changeux et Paul Ricoeur Ed. Odile Jacob, 350 p., 145 F.
Exceptionnelle rencontre entre Jean-Pierre Changeux et Paul Ricoeur.
Le biologiste matérialiste et le philosophe chrétien s'écoutent,
s'expliquent, s'affrontent, au sujet des relations du corps et de
l'esprit ou des fondements de l'éthique de demain .

"

... suivant la disposition de leur cerveau " L'âme loge où elle peut.
Pour se cheviller au corps, toutes sortes de recettes lui ont
convenu, au fil des siècles et des cultures. Elle s'installa dans le
foie, les poumons, le c¦ur, la moelle, les reins. La liste n'est pas
limitative. Rien n'interdit de songer qu'une peuplade exotique et
fabuleuse l'ait située un jour dans le coude, les ongles, les lobes
d'oreilles... Peu importe, puisque ces localisations sont seulement
imaginaires. Le cas du cerveau, en fin de compte, est-il très
différent ? Nous pensons sans savoir vraiment de quelle manière nos
représentations se développent et s'organisent. Ce que nous éprouvons
" dans notre tête " n'est pas directement lié, du point de vue de
notre impression vécue, avec les mécanismes physiques qui
accompagnent ou engendrent ces états de conscience. Il en serait
pratiquement de même, à la limite, si nous réfléchissions au moyen de
nos orteils, ou grâce à nos sourcils... De telles affirmations
peuvent déclencher chez un biologiste protestations et refus : "
Ecartons ces vieilles lunes, dira-t-il en substance. Nous savons de
science sûre, et depuis bien longtemps déjà, que c'est avec notre
cerveau que nous pensons. Nous sommes désormais en passe de connaître
la marche de connexions innombrables. Nous résoudrons bientôt les
paradoxes de la motricité, de la mémoire, du langage, de la création
même ! L'âme n'a déjà plus d'existence, elle n'aura bientôt plus de
secrets ! " Il se pourrait qu'un philosophe demande alors si tout
cela est aussi sûr que le proclame la superbe assurance du discours
scientifique. Ce gêneur tenterait de souligner l'écart,
insuppressible à ses yeux, entre expérience vécue et modèles
théoriques construits. Pour éviter querelles et malaises, chacun bien
vite retournerait chez soi, qui à son laboratoire, qui à sa
bibliothèque. Cette fois, le scientifique et le philosophe ont
accepté d'endurer un dialogue réel. Pas un semblant de conversation
ni une machine à consensus, mais une rencontre avec aspérités, chocs,
tournants. Le résultat est diablement intéressant. Tout oppose en
effet Jean-Pierre Changeux, héritier des positivistes et des
matérialistes, et Paul Ricoeur, fidèle à la richesse inépuisable du
vécu et à ses interprétations multiples. L'un se passionne pour les
synapses et se fâche quand il entend parler de transcendance, l'autre
cherche l'ouverture du sens et plaide pour le maintien de divers
registres d'explication. Le premier se méfie des extases et des
inspirations surnaturelles, le second doute que toute vérité soit
observable au microscope. Ils se respectent et le montrent en ne se
faisant pas de cadeaux. Chacun souligne les insuffisances, ou les
incohérences, ou les obscurités de la position de son interlocuteur.
Tous deux s'efforcent de briser les caricatures : Changeux n'est pas
" réductionniste ", Ricoeur n'est pas "spiritualiste". Sans vouloir
être systématiquement en désaccord sur tout - loin de là ! -, ils ne
cherchent pas à construire une conclusion commune. Les grandes
questions abordées - relations de l'esprit et du corps, de la science
et de la foi, de l'évolution de l'éthique - ne débouchent pas sur une
réponse unique, motion de synthèse triste ou conclusion chèvre et
chou. Tant pis pour ceux qui exigent que la vérité leur soit livrée,
une fois pour toutes, par colis express. Cet échange est exemplaire
par sa manière de creuser les désaccords, de mettre en lumière des
perspectives inconciliables. Il renoue avec une tradition en voie de
disparition : des esprits que tout sépare choisissent de prêter
attention à leurs divergences et de trouver certaines raisons d'agir
ensemble. La plus profonde discordance entre Jean-Pierre Changeux et
Paul Ricoeur concerne évidemment la portée des nouvelles
connaissances du fonctionnement neuronal. Pour Changeux, il ne fait
pas de doute que les " progrès éblouissants " accomplis en ce domaine
au cours des dernières décennies ouvrent la voie à une mutation de
nos manières de penser. La connaissance scientifique de nos neurones
devrait conduire à une meilleure compréhension des relations
humaines, voire à une possible fondation de l'éthique dans la nature
même de nos capacités neurophysiologiques. Aux yeux de Ricoeur au
contraire, l'avancée des neurosciences et la réflexion sur nos
expériences vécues se situeront toujours, par essence, comme sur deux
registres distincts et sans lien nécessaire. Argument : " Mon cerveau
ne fait pas partie de mon expérience corporelle " - la science peut
bien m'apprendre ce que je pense " avec " mon cerveau, elle peut
m'indiquer de plus en plus précisément selon quels mécanismes, ce
point de vue, aussi exact et rigoureux qu'il soit, demeure extérieur
à mon vécu et n'augmente pas la connaissance utilisable que j'ai de
mon expérience dans le monde humain. Un tel dialogue doit susciter
une multitude de lectures. L'une des plus instructives noterait ce
paradoxe : plus l'écart se creuse entre les deux interlocuteurs, plus
leur possibilité d'action commune s'accroît. La dernière partie du
livre, qui aborde la question de l'éthique universelle et de ses
éventuels fondements biologiques, souligne ce phénomène. Alors que la
distance entre le biologiste libre-penseur et le philosophe chrétien
se trouve nettement marquée, leur deux esprits se rejoignent sur des
valeurs communes de tolérance, de respect d'autrui, de souci de la
souffrance de l'humanité. Sans doute n'y a-t-il rien là de
surprenant. Que des humains s'entendent sur le refus de la violence
absurde et la recherche du bien vivre est certes la moindre des
choses, quand bien même ils prêtent à cette quête un sens fort
différent. Ce dialogue ne constitue pourtant pas une énième version
de la paix des hommes de bonne volonté ni une variation sur la
rencontre entre celui qui croyait au Ciel et celui qui n'y croyait
pas. Mieux vaut le lire comme un état des lieux partiel des
interrogations philosophico-scientifique de notre fin de siècle. On
devrait alors se demander comment rendre raison de distances
apparemment irréductibles subsistant entre les points de vue. Est-il
possible de comprendre pourquoi, d'un côté, on privilégie
l'exactitude scientifique et la vérification expérimentale tandis
que, de l'autre, est mise en avant l'infinité insondable des
significations et des récits humains ? " Les hommes pensent suivant
la disposition de leur cerveau ", affirme Spinoza. On se fourvoierait
toutefois en entendant cette formule seulement comme une relation de
cause à conséquence. La phrase peut suggérer que telle disposition
produit telle pensée, mais ne le dit pas. Il est tout aussi légitime
d'entendre que le cerveau se dispose selon les pensées, que ses
modifications les accompagnent - sans les engendrer. Chez Spinoza,
ces deux processus s'accomplissent parallèlement, sans qu'on puisse
soutenir que l'un est cause de l'autre. C'est un équilibre de ce type
- subtil, fragile - que l'on cherche à réinventer. La recette de
l'âme classique se cuisinera-t-elle bientôt avec nos ingrédients ? De
grands chefs essaient. Roger-Pol Droit Cet article de Roger-Pol Droit
a été reproduit avec l'aimable autorisation du journal Le Monde. Si
vous désirez visiter le site du Journal , allez sous Adresses
Internet et cliquez sur l'adresse exacte
--


       Saludos

                  María Folco