[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]
[escepticos] Los Pulsars mienten sobre su edad
Esta noticia que acabo de recibir considero que puede ser de
interés por lo menos para aquellos corrales con deformación
intelectual hacia la Física.
Según el artículo que anexo a continuación, los métodos utilizados
hasta la fecha para medir la edad de los pulsares son incorrectos.
Esto provocaría el que los pulsares tuviesen en realidad mayor
antigüedad de la que se les presuponía, lo que obligaría a su vez a
modificar una buena cantidad de teorías físicas.
Saludos escépticos desde Bilbao, Capital del mundo mundial y
alrededores.-((;.¬D))))
Copyright © La Corrala 1998-2000 Gargantua-All rights reserved.
Marco Tulio Cicerón-"Dubitando ad veritatem pervenimus"-
Les pulsars mentent sur leur âge
La méthode utilisée pour évaluer l’âge des pulsars est incorrecte,
croit un astronome. Ceux-ci seraient plus vieux qu’on ne le croit et
bon nombre de théories physiques devront être révisées.
États-Unis
13/07/2000 - Le pulsar B1757-24 se trouve à 15 000 années-lumière de
la Terre, dans la constellation du Sagittaire. Quel est son âge? Jusqu
’ici, on pensait qu’il s’était formé voilà 16 000 ans. Mais une
nouvelle estimation repousse son âge à 40 000, sinon 170 000 ans. Le
détail a son importance, car il remet en question une bonne partie de
nos connaissances sur ces étoiles à neutrons extrêmement denses qui
tournent sur elles-mêmes en émettant un faisceau d’énergie, comme un
phare spatial.
La méthode traditionnelle pour mesurer l’âge des pulsars repose sur
leur vitesse de rotation. Leur champ magnétique très puissant perd un
peu de son énergie avec le temps. Ceci ralentit à son tour la vitesse
de rotation de l’étoile. Depuis plus de 30 ans, les astronomes
mesurent ce ralentissement dans le temps et s’en servent pour calculer
« l’âge caractéristique » du pulsar, que l’on croyait jusqu’ici être
semblable à son âge réel.
C’est cette hypothèse que conteste Bryan Gaensler, du Massachusetts
Institute of Technology, dans la revue Nature. Ils basent leur
évaluation sur une autre propriété des pulsars : celle d’être les
restes de supernovas. Ces explosions ne sont pas symétriques, de sorte
que les pulsars reçoivent une poussée lors de lors formation, qui les
transforme en véritables étoiles errantes. Or, les explosions de
supernovas créent aussi des nébuleuses. Comparant la distance séparant
l’étoile de ce centre, on peut savoir quelle distance elle a parcouru.
Si B1757-24 avait bien 16 000 ans, comme on le croyait jusqu’ici, cela
aurait signifié qu’il se serait déplacé à la vitesse de 1 600 km/s, ce
qui semble rapide, même pour un pulsar. Pour en avoir le coeur net, l’
astronome a comparé une photo prise en 1993 à une autre datant de
1999. En mesurant le chemin parcouru, il croit que la vitesse de l’
objet est plutôt de 560 km/s. Le pulsar n’a donc pas pu parcourir
autant de chemin depuis le centre de la nébuleuse dans un délai
correspondant à « l’âge caractéristique ».
Si tous les pulsars s’avèrent dix fois plus vieux que leur âge
caractéristique, il faudra réécrire bien des livres de physique. Cette
catégorie d’étoiles à neutrons compte parmi les objets les plus denses
de l’univers et l’on s’en sert pour mieux comprendre les propriétés de
la matière. Mais les théories qui les décrivent sont basées sur l’âge
que ces objets sont censés avoir. S’ils prennent un coup de vieux, la
théorie doit être réévaluée.
La découverte a tout de même un bon côté : l’explosion des supernovas
ne semblait pas assez puissante pour propulser une étoile aussi
massive à la vitesse fantastique de 1 600 km/s. Mais on s’explique
beaucoup plus facilement comment elles peuvent accélérer à 560 km/s –
les chiffres collent mieux.
Philippe Gauthier
pgauthier en cybersciences.com
Dernière modification : 13/07/2000